mercredi 28 février 2018

TPE-PME : Simplification des aides à l'embauche des apprentis


Le projet de transformation de l'apprentissage a été dévoilé début février.

Parmi les 20 mesures présentées figurent l'unification des aides à l'embauche et un ciblage particulier sur les TPE et les PME. Alors qu'aujourd'hui il existe 3 aides à l'embauche différentes et un crédit d'impôt, le projet prévoit que ces 4 soutiens soient unifiés pour que les entreprises y aient plus facilement accès.

L'aide par contrat devrait être supérieure à 6.000 € pour 2 ans, avec pour objectif que le reste à charge pour les entreprises de moins de 250 salariés soit de 65 €/mois la 1ère année, 424€/mois la 2nde année, pour les jeunes mineurs en apprentissage préparant un diplôme niveau Bac ou pré-Bac.

Pour un jeune de 25 ans préparant le même niveau de diplôme, le reste à charge devrait être de 484 €/mois la 1ère année et de 781 €/mois la 2nde année.


Sources

- Veille réglementaire AGIPI
- travail-emploi.gouv.fr

mardi 27 février 2018

Flash Marchés Financiers : 27 février 2018



Que faut-il retenir ?

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a averti jeudi que l’Union européenne devait se préparer au " pire scénario " en Italie au lendemain des élections du 4 mars. Le marché italien s'est effondré et le spread entre les obligations d'État italiennes et le Bund allemand s'est immédiatement creusé suite à sa déclaration. Les derniers sondages indiquent qu'aucun parti ou coalition n'obtiendrait la majorité absolue pour former un gouvernement. 



État du monde

La banque centrale européenne a exprimé son inquiétude quant à la volonté apparente des États-Unis de déclencher une guerre des changes. Le procès-verbal de sa réunion de janvier montre que " des préoccupations ont été exprimées concernant les récentes déclarations formulées sur la scène internationale à propos des taux de change ". Ces commentaires font suite à la déclaration du Secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin selon laquelle la faiblesse du dollar était un atout pour l'économie américaine. 




Le chiffre de la semaine : 735 millions de dollars

Le président du Venezuela Nicolas Maduro a annoncé mardi que le pays avait levé 735 millions de dollars durant la première journée de prévente de sa nouvelle cryptomonnaie pétrolière. Le pays espère que cela lui permettra de sortir de l'impasse économique en l'aidant à contourner les sanctions américaines. Toutefois, de nombreux spécialistes ne semblent pas convaincus.

lundi 26 février 2018

Travailleurs non-salariés : les revenus en hausse dans la plupart des secteurs


Une étude publiée par l'INSEE au début de ce mois analyse le nombre de travailleurs non-salariés (TNS) ainsi que leurs revenus en 2015, dernière année disponible à date.

Il en ressort que, cette année-là, la France comptait 2.7 millions de personnes exerçant une une activité non-salariée, hors secteur agricole.

Parmi elles, 29% étaient des micro-entrepreneurs (la nouvelle appellation des auto-entrepreneurs). Les TNS perçoivent en moyenne 3.340 €/mois. Un chiffre qui cache de nombreuses et fortes disparités. Ainsi, alors que les micro-entrepreneurs perçoivent en moyenne 440 €/mois, ce montant s'élève à 1.070 €/mois dans le commerce de détail hors magasins et à 8.470 €/mois pour les médecins et les dentistes.




Sources
 - www.insee.fr
 - Veille AGIPI - 19.02.2018

jeudi 22 février 2018

Jurisprudence : Parts sociales d'une SCP acquises avant le mariage puis échangées après


Lorsqu'un professionnel libéral, marié sous le régime de la communauté, a acquis des parts sociales de SCP avant son mariage, puis les a échangées suite à une fusion après son mariage, les parts reçues en échange sont des biens propres.

Un avocat avait créé une Société Civile Professionnelle (SCP) avec trois de ses confrères avant son mariage. Puis, alors qu'il était marié sous le régime de la communauté de biens, cette SCP avait fusionné avec une autre SCP. Du coup, en échange des parts sociales de la première société, il avait reçu des parts de la nouvelle SCP dont il était devenu associé avec les trois confrères initiaux et deux autres avocats. Le capital de cette nouvelle SCP était composé des seuls apports consentis aux deux SCP fusionnées.

Quelques années plus tard, lors du divorce de cet avocat, son ex-épouse avait soutenu que les parts sociales reçues en échange par son ex-mari pendant le mariage étaient des biens communs et qu'elles devaient donc être intégrées dans l'actif de la communauté à partager.

Mais elle n'a pas obtenu gain de cause. En effet, les juges ont constaté que les parts sociales de la nouvelle SCP attribuées au mari remplaçaient celles qu'il détenait dans la première SCP. Et donc qu'il s'agissait de biens propres "par subrogation" de biens propres (les parts de la première SCP étant des biens propres puisqu'elles avaient été acquises avant le mariage).

Cassation Civile 1ère - 13/12/2017 - n° 16-24772
Les Echos / Christophe Pitaud - 19/02/2018

mercredi 21 février 2018

Flash Marchés Financiers : Mardi 21 février 2018



Que faut-il retenir ?
Après les pertes liées au regain de volatilité enregistrées la semaine précédente, les places boursières ont continué à se relever la semaine dernièreJeudi dernier, les bourses américaines ont affiché leur meilleure progression sur cinq jours depuis 2011, plaçant les marchés européens en bonne position pour clôturer la semaine sur une note solide. En Asie, la plupart des marchés étaient fermés pour le Nouvel An lunaire.



État du monde
Cyril Ramaphosa a été élu président d'Afrique du Sud jeudi dernier, au lendemain de la démission de son prédécesseur Jacob Zuma, éclaboussé par les scandales. Dans le sillage de cette annonce, le Rand a bondi pour atteindre quasiment son plus haut niveau depuis trois ans, cette hausse traduisant l'espoir que le nouveau président parvienne à redresser l'économie moribonde du pays, dont la croissance a atteint en moyenne 1,6 % depuis l'arrivée au pouvoir de Zuma en 2009.



Le chiffre de la semaine : 1961

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a reconduit le gouverneur de la Banque du Japon Haruhiko Kuroda pour un nouveau mandat, première fois depuis 1961 qu'un gouverneur sert deux mandatsCette nomination signale la volonté de M. Abe de faire sortir l'économie du pays de la déflation et de poursuivre son programme de relance au cours des cinq prochaines années.

Éclairage
Reconnaissance mutuelle - cadre juridique entre deux pays ou blocs facilitant la reconnaissance conjointe des régimes de réglementation et de surveillance de chacun. La semaine dernière, les médias ont laissé entendre qu'un tel arrangement serait probablement proposé par le gouvernement britannique pour tenter de préserver les conditions actuelles dont jouit la City auprès de l'Union européenne en termes de relations et d'accès.



Prochaines échéances
Une réunion de l'Eurogroupe s'est tenue hier, tandis que le Conseil " Affaires économiques et financières " (Ecofin) de l'UE se réunit aujourd'hui. Les données relatives aux indices des prix à la consommation suédois et irlandais seront également publiées ce jour, tandis que la zone euro publiera mercredi ses propres données PMI. Vendredi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau achèvera sa première visite officielle en l'Inde, dont l'objectif est d'établir de meilleures relations commerciales entre les deux pays.


mardi 20 février 2018

Jurisprudence : Le Président d'une SELAS peut-il déduire les cotisations Madelin s'il exerce dans la structure une activité professionnelle ?


Le Conseil d'Etat, saisi d'une contestation concernant la déductibilité des cotisations Madelin pour le Président d'une SELAS (société d'exercice libéral par actions simplifiées), a rendu un arrêt (CE 08.12.2017 n° 409429) qui vient en préciser les règles.

Dans les faits, le contribuable était gérant majoritaire d'une SELARL et déduisait les cotisations Madelin dans la mesure où il était bien considéré comme un travailleur non salarié. Une difficulté est survenue lorsque la forme sociale a été modifiée au profit d'une SELAS.

Rappelons que l'article L.311-3 23° dispose que les présidents de sociétés d'exercice libéral sont affiliés au régime général. Dans la mesure où ils sont donc affiliés au régime général, les présidents de SELAS ne devraient pas pouvoir bénéficier des dispositions de la Loi Madelin, réservées aux TNS.

Il existe toutefois une particularité pour les sociétés d'exercice libéral.

La Cour de Cassation avait déjà jugé en ce sens à propos de l'immatriculation à la Caisse d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales d'un président de laboratoire qui exerçait au sein d'une SELAFA, précisant qu'il convenait d'opérer un cumul de l'immatriculation à la Caisse pour son activité libérale et l’assujettissement au régime général concernant les fonctions de mandataire sociale (Cass. Civ. 20.06.2007 n° 06-17.146).

Lorsque l'activité est exercée dans une SELAS, le président peut être assujetti à une obligation de double affiliation :

  • au régime général pour la rémunération perçue au titre de son mandat social
  • à la caisse d'assurance vieillesse des professions libérales pour l'activité professionnelle distincte du mandate social
Or, il convient de vérifier si, en plus du mandat social, le président n'exerce pas "une activité professionnelle dans des conditions ne traduisant pas l'existence d'un lien de subordination à l'égard de la société, les rémunérations perçues à ce titre conservant la nature de BNC et étant assujettis à l'IR dans la catégorie correspondante. Il en résulte qu'il peut déduire de ces rémunérations les cotisations d'assurance Groupe mentionnées à l'article 154 bis du CGI qu'il verse au titre de cette activité". Si tel est le cas, cette activité est libérale et le contribuable conserve la possibilité de déduire les cotisations Madelin au titre de cette activité.

En d'autres termes, si le dirigeant d'une SELAS perçoit une rémunération au titre de son activité libérale et qu'il est affilié au régime social des TNS, il pourra bénéficier des dispositions de la Loi Madelin pour cette activité. Mais s'il ne perçoit qu'une rémunération au titre de son mandat social, il ne pourra pas en bénéficier.

Pour aller plus loin, rappelons que peuvent déduire les cotisations Madelin les dirigeants de sociétés percevant des traitements et salaires s'ils sont mentionnés à l'article 62 du CGI (notamment les gérants majoritaires de SARL et les gérants de SELARL), mais également les autres dirigeants percevant des traitements et salaires à la condition qu'ils perçoivent en sus des BIC et/ou des BNC pour l'exercice d'une activité libérale.







lundi 19 février 2018

Comprendre la Loi de Finances 2018 : la suppression de l'anonymat fiscal


Certains bons ou contrats peuvent être souscrits sous la forme anonyme. Dans cette hypothèse, le bénéficiaire n'autorise pas l'établissement payeur à communiquer son identité ou son domicile fiscal à l'administration fiscale. Il s'agit :

  • des Bons du Trésor
  • des Bons de Caisse émis par les Etablissements de crédit soumis au prélèvement sur option
  • des Bons ou Contrats de capitalisation souscrits auprès de sociétés de capitalisation
En contrepartie de l'anonymat fiscal, la fiscalité est pénalisante. Les intérêts des bons ou contrats sont soumis:
  • à un prélèvement libératoire de 60%, auquel s'ajoutent les prélèvement sociaux (PS) quelle que soit la durée du contrat
  • à un prélèvement spécial de 2% sur la valeur nominale des bons, prélevé au moment du versement des intérêts.
Désormais, la Loi de Finances pour 2018 supprime le régime de l'anonymat fiscal pour les intérêts versés à compter du 1er janvier 2018.

vendredi 16 février 2018

Comprendre la Loi de Finances 2018 : la réforme du dispositif Pinel


Une nouvelle fois le dispositif Pinel fait l'objet d'une prorogation. Elle concerne les particuliers qui acquièrent ou font construire des logements neufs destinés à la location dans le secteur intermédiaire.

Ce dispositif fonctionne également pour la pierre-papier (SCPI Pinel).

Cette prorogation au 31 décembre 2021 s'accompagne d'un recentrage sur des zones ciblées, à savoir :

  • les zones les plus tendues (la région parisienne, la Côte d'Azur, les grandes agglomérations et les départements d'outre-mer).
  • les zones situées dans des communes qui abritaient auparavant des sites de défense militaire
S'agissant des opérations réalisées dans les zones les plus tendues, ce sont :
  • les acquisitions d'immeubles réalisées à compter du 1er janvier 2018
  • les constructions de logements pour lesquelles :
    • une demande de permis de construire a été déposée à compter du 1er janvier 2018
    • ou une demande de permis de construire déposée avant le 1er janvier 2018 mais avec une acquisition (livraison) après le 31 décembre 2018
S'agissant des opérations réalisées dans les zones défense militaire, sont visées :
  • les acquisitions ou constructions de logements neufs réalisées dans ces zones à compter de 2017 ; 
  • ces zones militaires peuvent appartenir à n'importe laquelle des zones géographiques (A, Abis, B1, B2, C)



Bon week-end !

jeudi 15 février 2018

Comprendre la Loi de Finances 2018 : La réforme du prêt à taux zéro


Les prêts à taux zéro (PTZ) sont octroyés à des personnes physiques, sous conditions de ressources, lorsqu'elles acquièrent, avec ou sans travaux, ou font construire leur résidence principale en primo-accession.

La Loi de Finances pour 2018 vient modifier 2 points :

  • prorogation de 4 ans du crédit d'impôt accordé aux établissements de crédit qui accordent des PTZ
  • modification pour les particuliers des critères d'éligibilité à ces prêts
S'agissant des logements anciens, les nouvelles conditions d'éligibilité sont les suivantes :
  • Restriction du dispositif
  • Le PTZ est désormais réservé à deux catégories de prêts :
    • prêts octroyés sous condition de vente de logements sociaux à leurs occupants, et ce toutes zones géographiques confondues
    • prêts accordés pour des travaux sur logements situés dans les zones les moins tendues, à savoir les zones B2 et C
  • Ces nouvelles conditions s'appliquent au 1er janvier 2018
S'agissant des logements neufs, les PTZ seront dorénavant réservés à des opérations sur logements neufs situés dans les communes suivantes :
  • Communes se caractérisant par un déséquilibre important entre l'offre et la demande de logements résidentiels (zones A et B1) et pour des offres de prêt à compter du 1er janvier 2018
  • Communes concernées par un contrat de re-dynamisation de sites de défense, quelle que soit la zone géographique concernée ; ce dernier cas vaudra pour les offres de prêt émises à compter du 1er janvier 2020



Demain : La réforme du dispositif PINEL

mardi 13 février 2018

Comprendre la Loi de Finances 2018 : La suppression du RSI et la réforme de la CIPAV


La Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2018 supprime le régime social des indépendants (RSI) à compter du 1er janvier 2018.

Quels sont les objectifs de cette réforme ?
  • Mettre fin aux dysfonctionnements liés à la mise en place de l'interlocuteur social unique (ISU)
  • Mieux s'adapter aux évolutions du travail indépendant
Sont désormais inclus dans le périmètre du régime général : 
  • L'assurance Maladie-Maternité des travailleurs indépendants
  • Le régime d'Assurance-Vieillesse de base dont relèvent les indépendants à l'exception des professionnels libéraux
Une période transitoire de 2 ans est prévue pour une mise en place effective au plus tard le 31 décembre 2019.

Par ailleurs, la CIPAV est également réformée. La CIPAV est l'organisme chargé d'assurer la gestion de l'Assurance-Vieillesse des architectes, géomètres, ingénieurs-conseils et de professions libérales non réglementées.

La Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2018 restreint la liste des personnes affiliées aux régimes d'Assurance-Vieillesse et Invalidité-Décès des professions libérales. L'article L 640-1 du Code de la Sécurité Sociale fixe la liste des professionnels libéraux qui demeurent affiliés au régime d'Assurance-Vieillesse de la CIPAV. 

Ce nouveau dispositif entrera en vigueur de façon échelonnée :
  • s'agissant des micro-entrepreneurs, toutes les créations de micro-entreprises intervenant à compter du 1er janvier 2018 placement automatiquement l'entrepreneur sous la régime général.
  • s'agissant des autres formes d'exercice professionnel libéral (autre que la micro-entreprise), toutes les créations d'activité intervenant seulement à compter du 1er janvier 2019 placeront le professionnel sous le régime général.

Demain : La réforme du PTZ

lundi 12 février 2018

Comprendre la Loi de Finances 2018 : Le PERP


La meilleure façon pour l'épargnant de se constituer un complément de revenus pour sa retraite est de maintenir dans la durée un effort d'épargne régulier. L'objectif de la Loi de Finances rectificative 2017 sur le PERP est bien d'inciter l'épargnant à continuer à se constituer une épargne-retraite en 2018.

Si la fiscalité n'est pas le premier déclencheur de la mise en place d'une épargne-retraite, elle joue un rôle majeur dans la décision d'investissement.

Les versements PERP ouvrent droit en principe à une déduction du revenu imposable. Sans le dispositif mis en place pour les PERP décrit ci-après, ce mécanisme aurait été rendu inopérant en 2018 du fait de la neutralisation des revenus perçus cette année de transition :

  • avec le report de l'impôt à la source en 2019, les revenus perçus en 2018 ne seront pas imposés à l'exception, c'est le cas de le dire, des revenus exceptionnels.
  • les sommes versées sur le PERP du contribuable en 2018 ne lui auraient donc pas permis de bénéficier de l'avantage fiscal de déductibilité.
Compte tenu de cela, le législateur a mis en place une disposition "anti-abus" pour éviter un comportement d'optimisation qui aurait consisté pour l'épargnant à verser un maximum en 2017, rien en 2018 et à reprendre ses versements en 2019.
  • La mise en place du prélèvement à la source (PAS) s'accompagne d'une mesure incitant les épargnants à poursuivre leurs efforts d'épargne sur le long terme pour se constituer un complément de retraite
  • Si les primes versées en 2018 sont inférieures à celles versées en 2017 et en 2019, le contribuable ne pourra déduire de son revenu imposable en 2019 que la moyenne des versements réalisés en 2018 et 2019.
  • Il sera donc contre-productif pour les épargnants de ne pas verser en 2018.
Concrètement, en faisant l'hypothèse de versements en 2017 aux moins égaux à 1.500 euros :
  • si l'épargnant verse 0€ sur son PERP en 2018, et s'il verse 1.500€ à nouveau en 2019, il ne pourra déduire en 2019 que 750€ (soit 0+1500/2)
  • si l'épargnant verse 1.000€ sur son PERP en 2018, et s'il verse 1.500€ à nouveau en 2019; il ne pourra déduire en 2019 que 1.250€ (soit 1000+1500/2)
  • ce n'est que si l'épargnant verse 1.500€ en 2018 (comme en 2017) et qu'il verse à nouveau 1.500€ en 2019 qu'il pourra déduire 1.500€ en 2019
2 aménagements supplémentaires pour encourager les épargnants à continuer à alimenter régulièrement leur futures retraites en 2018 et 2019 : 
  1. en cas de revenus exceptionnels en 2018, les versements 2018 sur le PERP permettront de réduire directement la fiscalité qui sera appliquée sur ces revenus
  2. les versements 2018 seront également pris en compte dans le calcul du taux de prélèvement à la source qui sera appliqué suite à la déclaration de revenus 2018.


Demain : la suppression du RSI et la réforme de la CIPAV

Flash Marchés Financiers : Lundi 12 février 2018



Que faut-il retenir ?
Après une longue période de calme relatif, la volatilité a fortement augmenté sur les marchés mondiaux la semaine dernière. Ce mouvement de vente massive a été suscité par un certain nombre de facteurs, dont les préoccupations des investisseurs concernant la hausse des taux d'intérêt. Toutefois, des facteurs techniques ont également joué un rôle, de nombreux observateurs estimant que ce mouvement avait été amplifié par les stratégies de négociation systématiques à volatilité limitée.



État du monde
Les parlementaires américains ont adopté vendredi matin un accord budgétaire de deux ans, mettant fin, après seulement cinq heures, au deuxième épisode de paralysie des services de l'État (shutdown) en l'espace de quelques semaines. L'accord prévoit notamment une augmentation des dépenses fédérales d'environ 300 milliards de dollars, suscitant les critiques des Républicains conservateurs, et un relèvement du plafond de la dette jusqu'en mars 2019. Bien que l'accord définisse les grandes lignes de dotation budgétaire, les détails du plan de dépense devront être réglés avant le 23 mars.


Le chiffre de la semaine : 2%

Dans son dernier rapport sur l'inflation, le Comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre a indiqué que le maintien du taux d'inflation au-delà de son objectif de 2 % était désormais moins justifié. En conséquence, selon ses déclarations, il pourrait s'avérer nécessaire de resserrer la politique monétaire " légèrement plus tôt " et dans " une plus grande mesure " que ce que la banque avait précédemment suggéré.


Prochaines échéances
Mardi et mercredi (St Valentin) seront publiés, respectivement, les derniers chiffres de l'inflation britannique et américaine. Les derniers chiffres du PIB de la zone euro seront eux aussi publiés mercredi, tandis jeudi marquera le début du Nouvel An chinois (l'Année du Chien). Enfin, vendredi seront publiées les dernières statistiques concernant les mises en chantier aux États-Unis.


Bonne semaine !

jeudi 8 février 2018

Comprendre la Loi de Finances 2018 : le prélèvement à la source


L'entrée en vigueur du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu a été fixée au 1er janvier 2019 par l'ordonnance du 22 septembre 2017.

Les objectifs du prélèvement à la source sont les suivants :

  • supprimer le décalage d'un an entre la perception des revenus et la taxation du contribuable
  • adapter la taxation à la situation réelle du contribuable
Deux grands types de modalités de prélèvement :
  • une retenue à la source sur les salaires et les revenus de remplacement
  • un acompte, s'agissant des titulaires de bénéfices professionnels, de revenus fonciers et de pensions alimentaires
Qu'est-ce que cela signifie pour l'année 2019 ?
  • le taux du prélèvement au 1er janvier 2019 sera calculé en fonction de l'imposition 2018 sur les revenus de 2017
  • puis il fera l'objet d'une actualisation en fonction de la déclaration des revenus 2018 effectuée au printemps 2019
Quels seront les prélèvements durant l'année 2019 ?
  • l'imposition sur les revenus 2018 doit avoir lieu en 2019 (décalage d'un an)
  • mais au 1er janvier 2019 commencent les prélèvements à la source sur les revenus 2019 (suppression du décalage d'un an)
  • donc, afin d'éviter que le contribuable ne supporte 2 impositions durant l'année 2019, ont été décidés :
    • la neutralisation par un crédit d'impôt correspondant à l'impôt calculé sur les revenus 2018 (hors revenus exceptionnels de 2018 qui seront imposés en 2019)
    • le maintien des prélèvements à la source sur les revenus 2019
En 2019, le contribuable paiera donc de l'impôt relativement à ses revenus 2019 et à ses revenus exceptionnels 2018 car l'impôt sur les revenus récurrents 2018 a été "neutralisé.




Demain : le PERP

mercredi 7 février 2018

FLASH MARCHES FINANCIERS : 7 février 2018



Que faut-il retenir ?
Le rythme de la croissance économique a atteint son plus haut niveau depuis 10 ans dans la zone euro en 2017, selon les chiffres officiels. L'économie du bloc de 19 pays, qui a bénéficié d’une politique monétaire très favorable sous forme d’assouplissement quantitatif et de taux d’intérêt extrêmement bas, a affiché une expansion de 2,5 % durant ces 12 mois, chiffre nettement supérieur aux 1,8 % enregistrés l’an dernier et qui constitue sa plus forte hausse depuis 2007. Cette dynamique persistante devrait inciter la Banque centrale européenne à engager une politique de resserrement monétaire plus tard dans l'année.



Etat du monde
La semaine dernière, les rendements des gilts britanniques, des bons du Trésor américain et du Bund allemand ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis plusieurs années, le mouvement de vente massive des obligations d'État s'étant intensifié. Face à la nervosité des marchés concernant la décision anticipée des banques centrales de resserrer leurs politiques monétaires et la possibilité d'un retour de l'inflation en conséquence, le rendement des titres américains à 10 ans a flirté avec les 2,8 %, niveau qui n'avait pas été franchi depuis avril 2014. Les rendements à dix ans des gilts britanniques ont atteint un sommet de 1,562 % vendredi, leur plus haut niveau depuis mai 2016, tandis que le Bund allemand progressait de 2,7 points de base pour atteindre un niveau inégalé depuis fin 2015.



Le chiffre de la semaine : 32,4 millions

L'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole a produit 32,4 millions de barils de pétrole par jour en janvier, selon une enquête de Reuters. Ce chiffre est en légère hausse par rapport au plus bas niveau depuis huit mois affiché le mois précédent, mais il témoigne du respect rigoureux des quotas de production convenus et est perçu par le marché comme une indication de l’engagement du cartel à maintenir un plancher sous le prix. Cet engagement a contribué à pousser les prix du pétrole vers les 70 dollars le baril, chiffre proche des plus hauts niveaux affichés depuis trois ans, malgré la croissance continue de la production américaine.


Prochaines échéances
Lundi sera publié le dernier indice des directeurs d'achats de la zone euro, tandis que jeudi, la Banque d'Angleterre décidera de l'évolution des taux d'intérêt et publiera son rapport très attendu concernant l'inflation. La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2018 aura lieu vendredi à Pyeongchang, en Corée du Sud.


Bon courage avec la neige !

Comprendre la Loi de Finances 2018 : l'IFI & le nouveau patrimoine taxable


L'ISF devient l'IFI et le patrimoine taxable évolue ; il est désormais constitué des biens immobiliers et seulement des biens immobiliers :

  • les biens immobiliers détenus en direct ou par l'intermédiaire de sociétés : les parts de SCPI, d'OPCI et les titres des sociétés foncières sont inclus dans ce champ, à l'exception des titres de sociétés cotées d'investissements immobiliers
  • les parts et actions de sociétés pour la fraction représentative des biens immobiliers détenus et non affectés à l'activité professionnelle de la société
  • la valeur de rachat au 1er janvier, s'agissant d'un contrat d'assurance-vie, et pour la fraction représentative des actifs immobiliers imposables compris dans les unités de compte ; la même règle s'applique aux contrats de capitalisation.
Certains biens immobiliers sont néanmoins non taxables :
  • ceux affectés à une activité professionnelle (commerciale, industrielle, libérale)
  • les immeubles des loueurs en meublé professionnels
  • les parts ou actions d'OPCVM lorsque le redevable détient moins de 10% des droits de l'organisme collectif et que l'actif de l'organisme de placement collectif est composé à hauteur de moins de 20% de biens ou droits immobiliers taxables à l'IFI
Bien entendu, c'est la valeur nette des biens qui est taxable ; il existe un passif déductible :
  • comme auparavant pour l'ISF, seuls les emprunts obtenus pour financer un bien immobilier ou l'acquisition de parts immobilières taxables sont déductibles.
  • un emprunt relatif à un bien exonéré ne sera pas déductible.
Point nouveau, la mise en place d'un dispositif anti-abus pour les biens immobiliers qui ont une valeur supérieure à 5 millions d'euros : les dettes déductibles relatives à ces biens et représentant plus de % de l'actif considéré ne seront retenues qu'à hauteur de 50% de leur montant.

En ce qui concerne l'imposition elle-même :
  • ce qui ne change pas:
    • le seuil d'entrée en taxation (1,3 million d'euros)
    • le barème
    • le système de la décote
    • le mécanisme du plafonnement
  • ce qui change :
    • la réduction ISF PME n'existe plus à compter du 1er janvier 2018


Demain : le Prélèvement à la Source (PAS)

mardi 6 février 2018

Comprendre la Loi de Finances 2018 : la fiscalité des autres produits d'épargne


Les Plan d'Epargne Logement (PEL) ouverts avant le 1er janvier 2018

Ils resteront exonérés d'impôts sur le revenu pour les intérêts produits jusqu'au 12ème anniversaire du PEL et ne seront imposés qu'aux seuls Prélèvements Sociaux (PS).

Les intérêts après 12 ans supportent le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 12,8% et 17,2% de PS, soit 30% au total (flat tax).

Par ailleurs, les primes d'épargne de ces PEL sont désormais imposables au taux des PS en vigueur lors de leur versement (c'est la fin du principe des taux historiques). Selon la date d'ouverture du PEL, les PS sont prélevés une une fois, ou annuellement et calculés selon la règle des taux historiques.


Les Plans d'Epargne Logement (PEL) ouverts à partir du 1er janvier 2018

Les intérêts seront imposés au PFU de 12,8% + 17,2% de PS dès la première année. La prime d'épargne est supprimée pour les PEL et les CEL (Comptes Epargne Logement) ouverts à partir du 1er janvier 2018.

Ces produits perdent donc fortement de leur attractivité.


Les autres produits d'épargne : les revenus exonérés

Les revenus d'épargne qui étaient exonérés d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux ne sont pas remis en cause (Livrets A, Livrets d'Epargne Populaire LEP, Livrets Développement Durable LDD, ...).




Demain : l'IFI

lundi 5 février 2018

Flash Marchés Financiers : 5 février 2018


Que faut-il retenir ?
Le Fonds monétaire international a relevé le 29 janvier dernier ses prévisions concernant la croissance économique mondiale face à l'intensification de la dynamique de croissance à l'échelle mondiale. Le prêteur de crise prévoit désormais une croissance de 3,9 % en 2018 et en 2019, soit +0,2 % par rapport à ses précédentes estimations. Tout en soulignant la vigueur persistante de l'Asie et de l'Europe et le coup de pouce que la réforme fiscale américaine fournira vraisemblablement à court terme, le FMI a averti que certains risques pour la croissance demeuraient à moyen terme.


État du monde
Jeudi 1er février, la Banque centrale européenne a laissé ses taux d’intérêt inchangés, mais le président de la BCE, Mario Draghi, a déclaré lors de sa conférence de presse que la récente volatilité des changes et les récentes observations formulées, notamment par les États-Unis, demeuraient une source d’incertitude qu'il conviendra de surveiller. L’euro, en revanche, n'a pas semblé concerné et a poursuivi sa progression suite à cette annonce.


Le chiffre de la semaine : 3,14 mill.

C'est le nombre total d'indices couvrant actuellement les marchés d'actions internationaux. Ce chiffre, publié il y a 15 jours par l'Index Industry Association sur la base d'un recensement effectué auprès de ses adhérents, montre que le nombre d'indices boursiers est actuellement 70 fois plus élevé que celui des titres cotés dans le monde. Ce chiffre traduit l'engouement suscité à la fois par les ETF et par l'analyse descendante.


Bonne semaine à tous !

Comprendre la Loi de Finances 2018 : Le PEA, nouvelles modalités d'application des prélèvements sociaux


En ce qui concerne les PEA, les règles d'imposition applicables aux gains ne changent pas : les gains nets seront imposés en cas de retrait (ou de rachat) avant l'expiration de la 5ème année de vie du plan. Le taux d'imposition reste lié à la date du retrait.

Ce qui change, ce sont les taux de prélèvements sociaux (PS) applicables. En effet, deux régimes pour l'application des PS vont désormais coexister :

  • la règle des taux historiques est supprimée pour les PEA souscrits après le 1er janvier 2018
  • la règle des taux historiques est maintenue :
    • pour les PEA détenus depuis plus de 5 ans au 1er janvier 2018, sur les produits acquis ou constatés avant le 1er janvier 2018
    • pour les PEA détenus depuis moins de 5 ans au 1er janvier 2018, sur la fraction des produits acquis au cours de la période de garantie ou d'indisponibilité de 5 ans
Cela sera peut-être plus simple avec des exemples :
  • PEA de plus de 5 ans au 1er janvier 2018
    • Exemple : PEA ouvert le 31 décembre 2008
    • En cas de clôture du PEA en 2025 :
      • la règle des taux historiques est maintenue pour les produits acquis avant 2018
      • les produits acquis entre 2018 et 2025 seront taxés au taux des PS en vigueur en 2025
  • PEA de moins de 5 ans au 1er janvier 2018
    • Exemple : PEA ouvert le 31 décembre 2016
    • En cas de clôture du PEA en 2025 :
      • la règle des taux historiques est maintenue pour les produits acquis entre 2016 et 2021
      • les produits acquis entre 2022 et 2025 seront taxés au taux des PS en vigueur en 2025

Demain : la fiscalité des autres produits d'épargne

vendredi 2 février 2018

Comprendre la Loi de Finances 2018 : Les plus-values de cession


Quel est le principe ?

Le nouveau régime de taxation marque la fin de l'imposition systématique au barème progressif de l'IR et l'introduction de l'imposition forfaitaire "flat tax" pour les plus-values de cession réalisées à partir du 1er janvier 2018.

Une imposition au barème progressif reste possible sur option expresse (option globale prise pour l'ensemble des revenus de placement).

Ainsi il sera impossible, par exemple, de choisir la flat tax pour les dividendes et le barème progressif pour l'imposition des plus-values sur titres.

Qu'est-ce que changent les modalités d'imposition à la flat tax :

  • l'imposition à la flat tax s'applique dès le 1er € de plus-values réalisées, donc dès le 1er € de cession
  • elle rend inopérant l'application des abattements tels que l'abattement pour durée de détention et l'abattement renforcé pour les titres de PME
  • les moins-values existantes doivent obligatoirement être imputées (pas de report dans le temps de leur imputation)
L'option pour l'imposition de la plus-value au barème de l'impôt est possible (option globale) ; cette option peut être pratiquée chaque année au moment de la déclaration des revenus.

Elle dépend du niveau d'imposition de l'investisseur, mais également des éléments suivants :
  • titres acquis avant le 1er janvier 2018 : 
    • Imputation de certains (et certains seulement) abattements qui existaient dans le dispositif antérieur, tels que :
      • l'abattement pour durée de détention
      • l'abattement pour titres de PME de moins de 10 ans
      • etc ...
    • Imputation de la fraction de CSG déductible sur le revenu global imposable
  • titres acquis ou souscrits à compter du 1er janvier 2018 :
    • l'option pour le barème ne permettra plus :
      • ni l'imputation d'abattements
      • ni l'imputation de la CSG

Lundi prochain : PEA, les nouvelles modalités d'application des prélèvements sociaux